Ostéopathie et accident de voiture : Que peut faire votre ostéopathe suite à un accident de la voie publique ? Les accidents sont malheureusement fréquents et les douleurs qu’ils peuvent engendrer sont un motif de consultation fréquent en ostéopathie.
Ostéopathie et accident de voiture : témoignage d’une patiente
Aujourd’hui j’ai le plaisir de partager avec vous le témoignage d’une patiente qui m’a consulté suite à un accident de voiture. Je la remercie énormément pour le temps qu’elle a passé à rédiger ce texte. Il s’agit de son ressenti de la séance et de son parcours. Cet article parlera, j’en suis certain, à de nombreuses personnes. Vous trouverez plus bas mes commentaires.
“Départ matinal vers mon lieu de travail, je conduis machinalement bercée par le fond sonore des informations radiophoniques. Heure de pointe, capot contre capot. Je suis à l’arrêt quand soudain un véhicule me percute à l’arrière m’entrainant fatalement sur celui de devant. Le choc est soudain,inattendu. Tout mon corps est secoué suivi d’un retour violent sur mon siège bien serrée par la ceinture de sécurité. Je sors de mon véhicule, une douleur se fait déjà sentir au cou, je sens déjà pointer au loin le fameux « coup du lapin ».
Des douleurs dans le bas du dos se font vite sentir dans la débâcle administrative. S’en suit des heures d’attentes aux urgences. Me plaignant de douleurs au cou et au dos, les médecins me prescrivent donc une radiologie des cervicales et des lombaires. Pour le dos, il ne s’agit que de douleurs musculaires qui devraient passer après plusieurs semaines. Pour mon cou, ils m’indiquent que je souffre d’une entorse cervicale bénigne. Je rentre donc chez moi, une semaine d’arrêt de travail sous le bras, quelques décontractants musculaires et autres anti douleurs sous l’autre et une jolie minerve autour du cou.
Le choc encore présent, la véritable sensation de douleur se fait sentir que le lendemain. Le retrait de la minerve (pas plus d’une heure ponctuellement) me provoque de lourdes migraines. Quelques jours plus tard, nouvelle radiologie de contrôle. Quelques autres et je retourne consulter les médecins de l’hôpital le matin en attendant avec impatience mon rendez-vous chez l’ostéopathe dans l’après-midi. Cela fait une semaine que l’accident a eu lieu et ma douleur perdure avec une amélioration minime. Mon dos va mieux malgré une gêne toujours présente et un sentiment plus déplaisant en fonction des gestes. Les médecins regardent ma radio, ils m’expliquent que ça va aller en s’améliorant que je dois progressivement arriver à me passer de ma minerve. En quelques minutes me voilà sortie, prête selon eux à reprendre le cours normal de ma vie à l’aide d’une vingtaine de séance de rééducation du rachis cervical.
Arrivée dans le cabinet de l’ostéopathe, je lui relate mes récits. Pour moi une histoire banale de coup du lapin. Pourtant, il me questionne sur mon état émotionnel et psychologique, sur mon ressenti lors de l’accident et commence par m’expliquer comment le choc a pu impacter mon corps et être responsables de douleurs. Il examine mes radios, puis je m’allonge sur la table, sur le dos. Il commence par poser ses main au niveau de mon crâne, allant jusqu’à mon front et le bas de ma nuque. La manipulation est douce, point par point, et en aucun cas douloureuse. Je sens juste des parties de mon corps qui réagissent. Elles deviennent gênantes voire inconfortables, puis se calment au fur et à mesure passant d’un endroit à l’autre. Tantôt c’est un côté de mon cou, puis l’autre puis sous l’omoplate etc. Sur ses précieux conseils, je tentais tant bien que mal de me concentrer sur moi, mon corps et mes sensations mais mon esprit ne cessait de penser à la prise de mon prochain rendez-vous, à mon travail, à mon quotidien. Il change de place et positionne ses mains sur mon dos l’une vers les reins, l’autre plus haut. Il m’explique que les spasmes de mes muscles se sont atténués, cela me rassure, j’ai l’impression que mes tensions internes ont fini par se calmer aussi. J’arrive maintenant à me détendre. Mon dos semble crispé (j’ai l’impression qu’il a toujours été ainsi) quand soudain, je sens un relâchement total, comme si je venais de m’endormir profondément mais éveillée. Je ne dis rien, je profite de ce moment de détente. La séance touche à sa fin, je me relève doucement. Il me conseille de prendre mon temps, autant qu’il m’en faudra. Je m’étire doucement, une impression d’être dans le brouillard. Je m’installe sur une chaise, il me questionne d’abord sur mes ressentis puis moi sur les siens, curieuse d’en savoir davantage. On échange alors, j’en oublie de remettre ma minerve. Je touche mon cou, la raideur s’est largement dissipée, j’avoue ne pas en avoir espérer pas autant ! Il me rappelle de suivre avec attention la rééducation prescrite par les médecins lors de mon rendez-vous à l’hôpital, pour un rétablissement total. Nous allons poursuivre les séances encore une à deux fois selon mon avancée.
Je reprends le chemin retour, toujours sonnée. Après une bonne nuit de repos, quel soulagement ! Cette impression d’être oppressée et crispée n’est plus là et mon dos ne me cause plus aucune gêne. Aucun mal de tête à l’horizon. Je me sens toujours engourdie mais beaucoup moins tendue. Un changement radical avec mon dernier réveil ! J’entame un rétablissement beaucoup plus léger et serein.”
Absence de sévérité ne veut pas dire absence de douleurs
Il est fréquent, en ostéopathie, de rencontrer des patients ayant eu un accident de voiture quelques semaines ou quelques mois auparavant. Et si certains ac16cidents peuvent malheureusement entrainer des blessures gravissimes qui expliquent les douleurs ressenties, il n’est pas rare d’entendre le récit de personnes n’ayant eu aucunes blessures et souffrant pourtant de douleurs.
Les radios, les IRM etc. ne montrent aucun signe de gravité, et pourtant, la douleur est présente. Très souvent au niveau de la nuque et du bas du dos, parfois accompagnée de maux de tête, de vertiges, de fatigue ou encore de douleurs dans les épaules.
Les systèmes d’adaptation du corps sont mis à mal par l’impact, et petit à petit, les conséquences se font sentir.
Ce beau témoignage met en lumière de nombreux points importants, et s’il parle avant tout d’un accident de voiture, il n’y a rien de différent avec n’importe quel choc subit par le patient.
Bien évidemment, le rôle des médecins est primordial. S’assurer qu’il n’y a pas de lésion grave est une évidence. Dans le cas présent, la semaine qui précède notre consultation est une semaine “classique” pour quelqu’un ayant eu un accident de voiture de la sorte. Entorse cervicale, douleurs, minerve, prescription de séances de kinésithérapie.
L’entorse, que ce soit de la cheville ou des cervicales, consiste en un étirement des ligaments. Ces ligaments peuvent être simplement étirés, distendus, arrachés…(ce qui détermine l’aspect bénin ou non de l’entorse). Donc dans le cas d’une entorse cervicale, les tissus de votre nuque ont été atteints. Il est donc évident que le meilleur ostéopathe, le meilleur médecin, ou le meilleur kinésithérapeute ne pourront pas aller plus vite que le renouvellement cellulaire, et qu’il va falloir à votre corps “réparer” la zone, la cicatriser.
L’ostéopathie peut cependant aider le système à s’apaiser pour permettre à la cicatrisation de se mettre en place dans des conditions idéales. En ce sens, ostéopathie et accident de voiture font bon ménage.
Ostéopathie et accident de voiture : vers un apaisement du système
Comme expliqué dans un article précédent, l’ostéopathie est une communication. Une communication avec un système sous le choc suite à un accident est une communication qui se doit d’être douce, sensible, non douloureuse. L’apaisement du patient est extrêmement bien décrit dans ce texte:
« Mon dos est crispé (j’ai l’impression qu’il a toujours été ainsi) quand soudain, je sens un relâchement total, comme si je venais de m’endormir profondément mais éveillée. Je ne dis rien, je profite de ce moment de détente. »
Un moment de silence comme un non temps dans le traitement. Un moment de silence qui permet au corps de se ressourcer et de se réorienter vers la santé.
N’hésitez pas à contacter votre ostéopathe à Gordes pour savoir ce qu’il peut faire pour vous.

Jules Rampal, ostéopathe Gordes
Ostéopathe pour nourrissons et adultes à Gordes, diplômé depuis plus de 10 ans et ayant travaillé dans plusieurs pays. French and English speaking.
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